MARTIN BERTRAND

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BANGLASKATE

Il n’y a encore qu’une dizaine d’années, la présence de skateboards au Bangladesh était très rare et le pays comptait seulement environ cinq skaters. L’impossibilité de se procurer des équipements au sein du pays rendait la pratique de ce sport particulièrement précaire. En effet, une fois les planches cassées, ils devaient attendre plusieurs mois que l’un d’entre eux parte à l’étranger pour s’en procurer de nouvelles.
En 2017, Ariful se passionne pour la discipline grâce à un ami qui lui prête pendant une semaine un skateboard ramené d’Italie. « J’ai vraiment adoré les sensations, c’était une grande découverte ». Cherchant à s’en procurer un, il décide d’en importer plusieurs depuis la Chine afin de réduire les coûts : 25 skateboards qu’il mettra un an à revendre. « Personne ne savait réellement de quoi il s’agissait donc il y avait peu de gens intéressés » confie-t-il. Et pourtant, c’est ainsi qu’Ariful fit naître le DOB Skateshop accompagné de son associé Alimul. Il s’agit au départ d’un site de vente en ligne mais, très rapidement, ils ouvrent leur premier magasin en 2019, puis un second en 2021. « Nous sommes fières d’avoir travaillé à créer une communauté et le pays compte désormais plus de 1000 adeptes ».
Ariful et Alimul oeuvrent jour après jour pour la place du skateboard au Bangladesh. « C’est tout nouveau dans notre pays et, quand les gens nous voient pratiquer, ils sont très très curieux ». Monuments, lotissements de nouveaux quartiers résidentiels aisés, parcs, les spots sont très rares à Dacca, la capitale du pays qui est l’une des plus denses du monde. Cependant, en 2020, ils ont pu revendiquer une première victoire en faisant reconnaitre le skateboard au sein des disciplines sportives officielles du pays. « Que le skateboard devienne un sport olympique nous a beaucoup aidé ! ».
Leur pratique de cette discipline contemporaine ne les amène pas pour autant à renier les traditions du Bangladesh et notamment l’Islam rigoriste qui y règne. Ils se plient à leur religion avec un grand sérieux et continuent de se rendre à la mosquée chaque vendredi.

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