Cinquantenaire de la guerre d’indépendance du Bangladesh
Le 16 décembre 1971, le Bangladesh naît dans le sang et les larmes. Après neuf mois d’une guerre brutale contre l’occupant pakistanais, le pays obtient enfin son indépendance. Une victoire chèrement acquise, qui coûta la vie à des centaines de milliers de personnes — entre 300 000 et 3 millions, selon les estimations. À l’époque, le pays comptait à peine 65,5 millions d’habitants.
Cinquante ans plus tard, les cicatrices restent vives. Loin des projecteurs de l’époque, éclipsée par les tensions de la guerre froide, cette guerre reste l’une des plus méconnues du XXe siècle. Pourtant, derrière les chiffres, ce sont des visages, des voix, des silences. Ce sont des récits intimes qui refont surface, comme autant de fragments d’un génocide longtemps ignoré.
Parmi eux, celui de Gouranga Dey, un freedom fighter qui, pendant neuf mois, a combattu sans relâche pour libérer sa terre. Ou celui de Salem Samad, adolescent devenu espion, guidé par une foi inébranlable dans l’indépendance. Chaque histoire est un éclat de vérité dans le chaos d’une époque fracturée.
Et puis, il y a les survivants. Ceux qui n’ont pas pris les armes, mais qui portent en eux le poids des pertes. Meghna Guhathakurta, hindoue, se souvient des premiers jours du conflit. Elle revoit encore sa famille massacrée devant elle, incapable d’agir, pétrifiée d’horreur et d’impuissance. Des souvenirs qu’aucune commémoration ne pourra effacer.
À travers ces témoignages, c’est tout un pan d’histoire que l’on exhume. Une mémoire collective trop longtemps étouffée. Une guerre de libération qui fut aussi une guerre d’anéantissement. Et un peuple qui, malgré tout, s’est relevé.
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