Athènes, le sport comme refuge
L’organisation Yoga and Sport with Refugees est née en 2017 à Lesbos, cette île grecque désormais connue pour être un important point de passage des réfugiés souhaitant rejoindre l’Union Européenne du fait de sa proximité avec les côtes turques. Le rôle principal de l’association est de proposer aux réfugiés ainsi qu’à toutes les personnes qui le désirent, sans distinction de nationalité, d’âge et de sexe, des activités sportives gratuites. Bien au-delà du sport. Il s’agit de « répondre au besoin massif d’espaces sûrs et sains pour les jeunes réfugiés et de lieux dans lesquels ils peuvent prendre soin de leur santé mentale et physique », mais aussi de recréer un esprit de communauté semblable à celui de leurs pays d’origines. L’esprit de communauté est d’autant plus renforcé par le fait que tous les coachs de l’organisation sont également des réfugiés.
Depuis 2017, leurs actions se sont également développées à Paris, Ioannina et Athènes. Dans la capitale grecque, c’est une multitude d’activités qui sont offertes : yoga, football, parkour, hip-hop ainsi que de la danse moderne et de la zumba, des arts martiaux et sports de combat comme de la boxe, du taekwondo ou encore du self-défense. En désaccord avec le système des camps de réfugiés, les membres de l’association n’y développent pas leurs actions. En plus d’un parc pour leurs activités extérieures, ils ont pu s’établir dans un chaleureux gymnase équipé également d’une salle de musculation. Ainsi, à Athènes sur l’année 2023, c’est une équipe de 7 coordinateurs, 20 coachs et 56 volontaires qui ont accueilli plus de 25000 visiteurs.
Le berceau de la civilisation européenne n’est pas épargné par la montée de l’extrême droite constatée dans toute l’Union Européenne. Comme le rappellent les membres de l’organisation, le contexte politique est de moins en moins favorable à leurs actions. Aux élections législatives grecques de juin dernier, trois partis assimilés à l’extrême droite ont fait leur entrée au Parlement hellénique, encourageant ainsi la normalisation des discours racistes et haineux.
Si vous souhaitez pouvoir utiliser ces travaux photographiques et documentaires par exemple en vue d’une publication, d’une exposition ou faire l’acquisition d’un tirage, merci de me contacter via contact@martinbertrand.fr
Aucune utilisation ni reproduction des photographies ne sont autorisées sans accord écrit de son auteur ou de l’un de ses ayants-droits.
La gestion des utilisations frauduleuses des images est déléguée à un service extérieur de tracking numérique. Ce dernier dispose de son propre système de recours juridiques et n’applique aucune tolérance en cas de non-respect des lois relatives à la propriété intellectuelle.